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Le théâtre existe depuis l’Antiquité. Au gré des siècles, il a naturellement beaucoup évolué. Qu’il s’agisse des genres dramatiques, de l’architecture des salles mais aussi, des différents métiers qui gravitent autour de cet art. Quels sont alors les métiers disparus aujourd’hui au théâtre ?

Le souffleur

Le théâtre est un art nécessitant une bonne capacité de mémorisation. Or, il arrive que certains comédiens oublient leur texte. À l’époque, les souffleurs étaient donc là pour venir en aide aux comédiens ayant perdu le fil. Caché dans une guérite en dessous de la scène ou dans la fosse d’orchestre, il soufflait les éventuels trous de mémoire à ses collègues.

>> En savoir plus sur la fosse d’orchestre

Aujourd’hui, ce métier n’existe plus et si les comédiens ont un trou de mémoire, ils doivent être capable de rebondir, par exemple, en improvisant ou grâce à l’aide de leur collègue.

La Comédie Française et le souffleur, une belle histoire 

Tous les souffleurs ont-ils disparu ? Et bien non ! À la Comédie Française, ce métier existe encore. La raison est simple : les artistes jouant souvent plusieurs pièces à la fois, le souffleur leur permet de ne pas s’emmêler les pinceaux entre deux textes.

L’aboyeur ou l’avertisseur

Le rôle de l’aboyeur consistait à avertir les comédiens du compte à rebours avant le levé de rideau et donc, le début de la pièce. On peut ainsi le considérer comme l’assistant du régisseur principal. Aujourd’hui, ce sont les sonneries qui retentissent dans le théâtre qui avertissent les comédiens et le public du début du spectacle. >> Les métiers techniques et de l’ombre au théâtre

L’orateur 

L’orateur d’une troupe était le représentant de cette dernière et avait pour mission de s’adresser à la foule pour présenter leurs spectacles. Il composait également les affiches des pièces de théâtre. 
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Le saviez-vous ?
Molière était l’orateur de sa troupe. En tant qu’excellent improvisateur, cette tâche lui a donc naturellement été confiée. Il vantait alors les mérites de la pièce et de ses confrères afin d’attirer l’attention du public avant le début du spectacle.

Le claqueur

Le claqueur était engagé pour faire d’une pièce de théâtre une véritable réussite ou, au contraire, la faire choir.  Les directeurs de théâtre engageaient donc plusieurs claqueurs qui se dispersaient dans la salle ou se regroupaient dans le parterre. Ensuite, le chef de claque devait rythmer l’intensité des applaudissements et les moments du spectacle où applaudir. En échange, les claqueurs assistaient à la pièce gratuitement. Au sein d’une troupe de claqueurs, chaque personne avait un rôle bien défini : – Le commissaire qui apprenait le texte de la pièce par coeur et qui, entre les actes, soulignait les bons points du spectacle à ses voisins de siège ; – Les rieurs qui riaient à gorge déployée lors des moments forts du spectacle ; – Les pleureurs qui n’hésitaient pas à verser une larme pendant les moments tristes de la pièce ; – Les chatouilleurs qui, comme les chauffeurs de salle actuels, maintenaient la bonne humeur de l’audience ; – Les bisseurs qui réclamaient des rappels en fin de spectacle en s’écriant “Bis !”. Cette profession s’arrêta officiellement en 1902 à la Comédie Française.

L’allumeur

Avant l’arrivée de l’électricité, les théâtres étaient éclairés par des chandelles. Le but de l’allumeur était tout simplement d’allumer l’ensemble de ces bougies. 

Le moucheur de chandelle

À l’inverse de l’allumeur, le moucheur de chandelle éteignait ces dernières en coupant la mèche enflammée ou en la pinçant entre ses doigts. Ce métier était très contraignant car les chandelles devaient être mouchées toutes les demi-heures afin que les spectateurs ne s’étouffent pas dans la fumée. C’est entre autres pour cette raison que les dramaturges de l’époque divisaient leur pièce en plusieurs actes.
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Connaissiez-vous ces métiers disparus ?