L’origine du fabliau
Provenant du latin “fabula” signifiant “fable”, le fabliau est un petit récit aux vertus amusantes et parfois moralisatrices destiné principalement à la bourgeoisie.
Majoritairement écrit en France et plus particulièrement en région picarde, le fabliau était rédigé par des clercs, des ménestrels ou des chanteurs ambulants. C’est d’ailleurs pour cette raison que la majeure partie de ces récits sont anonymes.
Mais au fond, de quoi ça parle, un fabliau ?
Comme expliqué ci-dessus, le fabliau avait pour but de faire rire la classe bourgeoise moyenâgeuse en y intégrant une forme de morale.
Dès lors, les thématiques abordées étaient la tromperie, l’avarice ou encore la lubricité et mettaient en scène des personnages phares de la société médiévale tels que les prêtres, les chevaliers, les mendiants, les filles de joie et autres bourgeois. Le fabliau pouvait également être comparé à une satire sociale visant principalement les moines, les paysans et les femmes.
Comment est écrit un fabliau ?
L’un des objectifs principaux du fabliau était de faire rire. Pour ce faire, le narrateur utilisait plusieurs formes de comiques parmi lesquelles nous comptons notamment le comique de situation, de répétition ou de gestes.
Le plus souvent, ils étaient écrits en vers et en comptaient en moyenne entre 300 et 400. Pour l’anecdote, le fabliau le plus court compte 18 vers tandis que le plus long en détient 1200, rien que cela !
Bien que destiné à une classe sociale dite supérieure, le fabliau reste toutefois un écrit accessible à tous grâce à ses dialogues, à la rapidité de sa narration, au vocabulaire familier (et parfois grossier) utilisé ainsi qu’à sa syntaxe.
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